Les principes mathématiques de l’investissement

15 Fév

Les principes mathématiques de l’investissement

Les principes mathématiques d’une perte en bourse et de son comblement pour revenir break even sont exprimés de manière succincte par Warren Buffet : « La règle numéro un de l’investissement est de ne pas perdre d’argent. Règle numéro deux : regarder à nouveau la règle numéro un ».

Tandis que la plupart des blogs sur la bourse ou des livres sur l’investissement se focalisent sur la beauté des intérêts composés et les liens fantastiques que cela peut permettre de délivrer sur longue période de temps, ils omettent consciencieusement ou pas que chaque classe d’actifs a un prix et que ce prix fluctue aussi bien la hausse qu’à la baisse. Et si ce prix fluctue à la baisse sur une longue période, les intérêts composés ou les dividendes peuvent ne pas suffire à simplement revenir à votre investissement initial. Pour rappel, si votre investissement perd 20 % vous avez besoin de générer 25 % pour simplement revenir à votre position initiale. Si vous perdez 30 % vous avez besoin d’une hausse de 43 % pour revenir break even. Si vous perdez 50 %, le gain requis est de 100 % et enfin si vous subissez une perte de 60 % vous aurez besoin d’une hausse de 150 % pour simplement revenir à votre niveau initial. Plus fort votre investissement chute, plus haute sera la falaise à remonter pour revenir au niveau initial. Et une fois qu’une classe d’actifs a perdu son intérêt de la part des investisseurs, il n’est pas du tout certain qu’elle retrouvera une certaine attractivité dans un laps de temps court. Parfois, cela prend des décennies pour que les classes d’actifs reviennent à leur niveau initial. Regardez par exemple ce qui s’est passé sur le Nasdaq ou sur le marché des actions Japon par exemple.

Les principales capitalisations américaines qui sont contenues dans le S&P 500, considéré comme l’un des investissements les plus sûrs du monde, tout au moins au niveau des actions, ont connu deux pertes de 50 % dans les 15 dernières années ! Et si investisseur peut subir une perte de 50 % sur le S&P 500 index, il peut subir bien pire sur n’importe quelle autre classe d’actifs. Ainsi, un investisseur a besoin de prendre une décision pour savoir quand investir sur une certaine classe d’actifs et quand il vaut mieux désinvestir. Rester collé pendant les mauvaises périodes ne fonctionne pas en stratégie boursière. La plupart des nouveaux investisseurs essaient inévitablement de rester investis pendant les périodes compliquées comme si cela marchait dans la réalité. Faire cela aura un impact défavorable inévitable sur la valeur de leur portefeuille et ils finiront forcément avec une valeur moindre que celle de départ. La plupart des investisseurs ne disposent pas de 10 ou 20 ans devant eux afin d’attendre que leur mauvais choix d’investissement revienne au niveau départ. Et même si vous avez ce temps, c’est une grosse perte de temps que d’attendre. Les jeunes générations, qui ont plus d’emprunt que les générations précédentes car les études et l’immobilier sont plus chers n’ont pas le luxe de pouvoir attendre plusieurs années. Ainsi, les investisseurs sont inévitablement confrontés à la problématique de la valorisation d’un actif (est-ce que cet investissement est cher ou bon marché) et la problématique du timing : est-ce que je dois investir maintenant ou est-ce que je dois désinvestir ou enfin est-ce que je dois investir plus tard ?

Entrer et sortir du marché « au bon moment »

Alors que les médias ont tendance à froncer les sourcils dès qu’il s’agit de parler de timing du marché, la vérité est que le timing du marché (ou entrer et sortir du marché au bon moment) est l’essence du capitalisme. Dans un marché libre, les actifs peuvent être bon marché ou bien ils peuvent être chers.

Vous ne pouvez pas créer de la richesse sans vendre à un moment donné. Mais avant de vendre, vous avez besoin d’acheter. Pour devenir un acheteur, vous avez besoin d’avoir du capital. Si vous n’avez pas hérité de votre capital, vous devez avoir vendu quelque chose d’abord pour obtenir ce capital. Ainsi la génération de richesses provient simplement de la progression d’activités de vente et d’achat. Acheter et vendre est l’une des caractéristiques premières du marché actions et du capitalisme libéral, à l’inverse de l’achat conservation sur le long terme (qu’on appelle une logique « buy and hold »).

En fait, les meilleurs investisseurs sont ceux qui savent entrer et sortir du marché au bon moment. Warrant Buffet a rarement acheté une action chère ou en haut de cycle. Il attend que la valorisation soit sous la valorisation liée à la génération fondamentale de cash-flow pour acheter. Lorsque le marché ne présente pas d’opportunités, Warren Buffet attend patiemment avec son cash. George Soros, David Tepper, John Paulson, tous les plus grands investisseurs financiers la planète sont des market timers. Le market timing est l’essence de l’investissement et un bon investisseur doit être capable de timer le marché avec une précision « raisonnable ».

La vérité est que le timing du marché est l’essence du capitalisme

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